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Page:Libertad - Le Syndicat ou la mort, paru dans L'Anarchie, 20 décembre 1906.djvu/4

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Mais naturellement, comme dans toutes les manifestations du Progrès déjà nommé, c’est l’ouvrier, c’est le prolétaire qui marche toujours en tête. Souverains, financiers et bourgeois ne dédaignent pas de se manger entre eux. Pourtant, soit leur goût peu friand d’une alimentation qu’ils sont exposés à fournir après en avoir usé, soit que manger du peuple ait pour eux plus d’appât, c’est à ce dernier régime alimentaire que les susdits presque généralement donnent la préférence.

Le prolétaire, lui n’a pas de ces dégoûts. Il s’aime à toutes les sauces et, bien ou mal assaisonné, jeune ou vieux, tendre ou coriace, mâle ou femelle, il se dévore avec un appétit qui est même à peu près le seul témoignage croissant d’estime qu’il s’accorde.