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Page:Libre pensée - Congrès de Rome de 1904, compte rendu officiel, 1905.djvu/378

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C’est ainsi, par exemple, qu’en Suisse, où néanmoins existe une loi sur les congrégations religieuses, se sont ouverts depuis peu de temps — une série d’instituts qui, sous forme de collèges pour ouvrières (Arbeiterinnenheime) — forme, à première vue, innocente et laïque — font refleurir un des pires systèmes de réclusion claustrale.

Ce système — qui n’a jamais l’atténuation de la foi subjective des recluses — qui est imposé contre leur volonté aux ouvrières, se résout en une contrainte physique, en une violation de tous les principes de liberté, en un accaparement de la main d’œuvre au prix de la faim.

Et quoique nous ayons la conviction que l’esclavage intellectuel ne sera aboli qu’avec la disparition de la propriété privée, nous avons cependant jugé opportun d’apporter à ce congrès les matériaux, par nous réunis comme documents, au moment où l’intervention cléricale aggrave la rapacité de l’épuisement capitaliste, la rend plus raffinée, anti-humaine — comme elle déprime les individus, en maintenant et en cultivant les superstitions les plus absurdes, les condamnant de cette manière aux formes inférieures de la vie.


A. B.



Note