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MAMAN, TROTT ET LUCETTE

tolérable la vie et qui allège parfois les désespoirs, de celui qui, sans que nous souffrions, nous fait plaindre les souffrances des êtres qui souffrent…

Mlle Lucette a regardé sa maman qui pleurait. Elle a levé ses deux petits bras en l’air d’un air très tendre en disant : « Maman, maman ; » et puis, avançant ses petites lèvres, elle a fait signe qu’elle voulait l’embrasser. C’était la première fois…

Maman la prend sur ses genoux, la serre contre son cœur et la couvre de baisers et de larmes. Elle avait tant besoin de caresses et de larmes ! Lucette a trouvé ce qu’il lui fallait. À ses pieds, Trott est assis, tendre et blotti contre elle… Et, meurtrie, brisée et désolée, maman sent tout de même la grande consolation qui vient des petits enfants. Ils consolent si doucement, les petits enfants ! C’est qu’en consolant ils ne plai-