Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/77

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Trott est atterré. Sans doute, il se réjouit d’être grand. C’est beau d’être un homme, d’être fort, de monter à cheval, d’aller sur la mer et de faire tout ce qu’on veut. Mais, après, est-ce qu’il faut qu’on devienne comme la vieille Thérèse ? Et puis, est-ce qu’il est possible qu’on soit… tout seul ? Est-ce que vraiment il se pourrait qu’un jour papa… et maman… ? Et sans qu’il sache, sans qu’il comprenne pourquoi, il semble à Trott que dans la nuit, maintenant presque toute noire, il y a comme un chemin qui descend, qui s’enfonce et qui devient plus noir. Des deux côtés se dressent des croix blanches et des anges s’envolent çà et là. Et le chemin descend, s’enfonce, devient toujours plus noir. Et il semble à Trott qu’il va y glisser, s’y engloutir peu à peu.