Page:Lindau - Un voyage autour du Japon.djvu/20

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J’avais quitté Shang-haï le 23 août 1861, et le 2 septembre, après dix jours d’une navigation pénible, j’arrivais à Nagasacki. Le seul incident notable de la traversée fut une courte visite à l’île de Quelpart, dont peu de voyageurs ont parlé. Cette île, située entre 33 et 34 degrés de latitude nord et 126 et 127 degrés de longitude est, s’étend dans la direction du nord-est au sud-ouest sur une longueur de quarante milles ; sa plus grande largeur est d’à peu près dix-sept milles. Elle est bien cultivée et produit du riz, du blé, des pommes de terre douces, du maïs et quelques légumes. Elle est habitée par une population mixte de Coréens, de Chinois et de Japonais, sales, ignorants et pauvres. Au milieu de l’île s’élève le mont Auckland, dont la hauteur est de six à sept mille pieds au-dessus du niveau de la mer. Un jour peut-être ce petit territoire pourra mériter l’attention des navigateurs comme point de relâche, sinon comme champ d’exploitation.

Nous nous trouvions à une vingtaine de milles de la côte du Japon lorsque le vent, qui depuis deux ou trois jours soufflait avec violence, tomba tout à coup, et le navire demeura immobile. L’accalmie se prolongea toute la nuit et pendant la plus grande

    et que le taïkoun, son serviteur, est chargé du pouvoir exécutif. Voir pour plus de détails à ce sujet les chapitres vi, vii et viii.