riture commune de ſes habitans, en même temps que l’Air met en mouvement le Feu qui les vivifie par ſa chaleur. L’influence & le recours des Élémens ſont alternatifs, ce qui périt à l’un, paſſe à l’autre, & tous leurs changemens ſont réciproques.
La Nature eſt la loi immuable de Dieu, par laquelle chaque choſe eſt ce qu’elle eſt, & agit comme elle doit agir. Elle eſt l’ouvrière univerſelle, uſant toujours de ſes droits, ſavante, & recevant d’elle-même ſa ſcience ; elle ne va point par ſauts, travaille en cachette, tient en toutes ſes opérations la marche la plus profitable ; ne fait rien en vain, rien d’inutile, donne chaque choſe à chaque choſe & tout à tous, & parcourt opiniâtrement ſa route accoutumée. Tout vient à point à la Nature pour l’accompliſſement de ſes ouvrages.
Les Êtres-naturels ſont tous les corps ſortis de la main du Créateur, & qui conſtituent la Terre par leur aſſemblage ; ils forment les trois Regnes de la Nature, dont les limites rentrent l’une dans l’autre par les Zoophytes, (ou animaux-plantes-pierres).
Les Pierres ſont des corps aggrégés, ſans vie ni ſentiment.
Les Végétaux ſont des corps organiſés, ayant vie, ſans ſentiment.
Les Animaux ſont des corps organiſés, ayant vie & ſentiment, & qui ſe meuvent ſpontanément.