le cœur lui ſoit communiqué par le pere ; d’où il ſuit qu’il ne ſauroit y avoir de génération équivoque ou ſpontanée.
La Machine hydraulique animale eſt conforme à la végétale, mais engencée de berceaux ou ſources de diverſes fonctions, & modifiée différemment à l’égard de chacune :
La ſubſtance médullaire eſt intime, molluſque, allongée en tige très-ſimple, ayant pour baſe la bulbe du cerveau, & qui, ſe ramifiant à l’infini à ſon extrêmité, jette partout des filets nerveux, auſſi très-ſimples & qui lui ſont homogènes.
La ſubſtance Intestine, intérieure, eſt une croûte qui endurcit, & qui couvre la ſubſtance médullaire, allongée du tubercule du crâne en la tige des vertebres, articulée de genoux ou nœuds mobiles, & ramifiée oppoſitement aux jointures, ſur laquelle ſont aſſiſes les feuilles muſculaires, déterminément éparſes, attachées auſſi par leur extrêmité à la plus prochaine articulation, fibreuſes, charnues, contractiles.
La ſubſtance Corticale eſt extérieure, enracinée dans l’intérieur par les vaiſſeaux lactés, allongée de la bulbe du cœur en une tige vaſculeuſe double & égale, ſemblablement ramifiée, & infiniment diviſée à ſon ſommet ; ſa dernière dichotomie ou diviſion ſe termine à la fructification des parties génitales.
Les berceaux ou ſources des Facultés ſont au nombre de cinq dans la machine animale.
La faculté Animale électrico-motrice, ſupérieure ou premiere, organe intime de l’animal vivant, agiſſant en ſecret, voulant & ſentant, raiſonnant dans la bulbe organiſée (le cerveau) & ſe déployant au dehors, gouverne, régit le tout par ſes filets électriques.
La faculté Vitale des poumons, pneumatique, ſeconde en ordre, hume le principe vital de l’air, propre à l’entretien du foyer animal.
La faculté Naturelle des vaiſſeaux, hydraulique, troiſieme en ordre, reçoit & chaſſe alternativement par le