Page:Lintier - Ma pièce, 1917.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à de vieilles connaissances. Je lui dis que, si je retourne chez moi, je ferai peut-être un livre de ce que j’aurai vu à la guerre.

— Alors, mademoiselle, voulez-vous me dire votre nom, afin que je puisse vous envoyer mon livre en souvenir, pour vous, votre grand’mère, votre maman et votre tante, qui êtes si bonnes pour les Français.

— Monsieur, je m’appelle Aline, Aline Badureau.

— C’est un joli nom, Aline !

Elle va s’en aller :

— Je vous souhaite de retourner chez vous, monsieur, me dit-elle, pour que vous m’envoyiez votre livre. Mais vous nous oublierez, je parie. Il paraît que tous les Français oublient vite.

Je me récrie.