Page:Lintilhac - Lesage, 1893.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE IV

SA POSTÉRITÉ LITTÉRAIRE

I

Écartons vite toute cette littérature parasite qui se greffe sur les chefs-d’œuvre, envers laquelle la critique est quitte après une lecture rapide, et dont il lui suffit de constater l’existence précaire. Ce sont d’abord les traductions et les adaptations qui rendent de bonne ou de mauvaise grâce à l’hauteur du Gil Blas l’honneur qu’il avait fait à ses modèles étrangers, dans sa première manière. Passons, pour en venir plus vite à la postérité du Gil Blas, qui a une vie propre.

En tête de Roderick Random, son chef-d’œuvre, Smollett, rendant un public hommage à « l’humour et à la sagacité infinis » de l’auteur du Gil Blas, dans sa peinture « des ridicules et des faiblesses de la vie », ajoute : « Je me suis modelé sur son plan ». C’est un aveu que Marivaux aurait pu renouveler. L’idée pre-