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AUTOUR D’UNE AUBERGE

d’avance ; vous connaissez le serment d’office !

M. Latulle, dit M. de Verneuil, nous savons à quoi nous en tenir là-dessus. Lorsqu’un conseiller prend possession de sa charge il prête serment de veiller aux meilleurs intérêts de ses co-paroissiens. Et il n’est pas d’intérêt plus grand, de devoirs plus impérieux, qui incombent au conseiller que celui de faire la guerre à l’auberge. Est-ce là votre dernier mot, M. Latulle ? Sur la réponse affirmative de ce dernier, tout le monde sortit, et l’on se dirigea chez Charles Langevin, qui accepta avec empressement une charge qui le mettait en état d’aider son cher et vénéré pasteur.

Le soir même, tous se rendirent chez Larfeuil qui, lui aussi, se déclara ouvertement contre l’auberge. De retour au presbytère, M. de Verneuil dit à M. Héroux : cette fois, nous tenons notre Rougeaud.

— Tout n’est pas fini, dit le Curé, veillons et prions, la lutte ne fait que de recommencer. Mais, à la grâce de Dieu !