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Page:Lisbois - Autour d'une auberge, 1909.djvu/163

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AUTOUR D’UNE AUBERGE

demander à Latulle qu’il se prononce carrément sur la question de l’auberge. Pour mettre la division dans le camp de nos adversaires, vous prendrez quatre ou cinq bons libéraux et autant de conservateurs, et, ensemble, vous irez en délégation proposer la charge de conseiller à M. Latulle. S’il ne veut pas se prononcer séance tenante contre la licence vous l’offrirez à Charles Langevin. Vous suivrez la même ligne de conduite pour M. Larfeuil qui doit remplacer Labouteille.

Le lendemain de cette entrevue, M. de Verneuil et Bonneterre, avec cinq libéraux et autant de conservateurs se rendirent chez Latulle et lui firent part du but de leur visite.

Latulle excessivement embarrassé ne sut que répondre. M. de Verneuil lui dit alors : « M. Latulle, vous voyez ici de vos amis libéraux et conservateurs qui viennent vous demander de répondre à cette question. Êtes-vous, oui ou non, pour l’auberge ? Nous attendrons votre réponse ; nous devons l’avoir avant de partir.

— Messieurs, dit Latulle, je ne peux me prononcer ce soir.

— Très bien, nous en avons assez pour que vous ne soyez pas mortifié si on offre la charge de conseiller à celui qui se déclarera contre l’auberge : les élections se feront sur cette question cette année !

— Il n’est pas un conseiller qui puisse se prononcer