Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 1, 1835.djvu/455

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
454

Corinthe insistaient pour qu’on exterminât cette république insolente ; mais Athènes avait rendu de trop grands services à la Grèce ; on lui laissa la liberté de se gouverner à son gré. Le peuple mécontent de ses lois nomma trente commissaires pour les réformer, et ces commissaires devinrent les tyrans de la patrie. Ces tyrans ne jouirent pas long-temps de cette autorité absolue, qu’ils exerçaient en commun. Chacun d’eux désira d’en dépouiller ses collègues, et le peuple, incapable de supporter plus long-temps leur joug, courut aux armes, les attaqua de toutes parts, et les mit dans la nécessité de se réunir pour leur défense naturelle. Les dissensions nées entre ces tyrans donnèrent lieu à une guerre civile qui finit avec leur bannissement.


Séparateur