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POLYBE, LIV. XVII.

Babrantium, lieu près de Chio. Polybe, livre xvi. (Ibid.)


Gitta, ville de Palestine. Polybe, livre xvi. (Ibid.)


Hella, endroit de l’Asie qui servait de marché au roi Attalus. Polybe, livre xvi. (Ibid.)


Candasa, château fort de Carie. Polybe, livre xvi. (Ibid.)


Carthéa, une des quatre villes de l’île de Chio. Les habitans s’appellent Carthensiens. Polybe, livre xvi. (Ibid.)




FRAGMENS
DU

LIVRE DIX-SEPTIÈME.


I.


Le sénat romain déclare la guerre à Philippe, roi de Macédoine.


Le jour venu pour la conférence, Philippe montant une fuste accompagnée de cinq vaisseaux légers, arriva de Démétriade dans le golfe de Malée. Il avait avec lui deux de ses secrétaires, Apollodore et Démosthène, l’un et l’autre Macédoniens ; de la Béotie, Brachylles ; de l’Achaïe, Cycliadas, qui, pour les raisons que nous avons dites, avait été exilé du Péloponnèse. Titus Flaminius se trouva aussi au même endroit avec Amynandre, roi des Athamaniens. On y voyait encore de la part d’Attalus, Dionysidore. Les ambassadeurs des différens peuples étaient : pour les Achéens, Aristenète et Xénophon ; pour les Rhodiens, Acésimbrote leur amiral ; pour les Étoliens, leur capitaine-général Phénéas, et plusieurs autres membres du conseil de ce peuple. Quand on fut près de Nicée, Flaminius se mit sur le bord de la mer. Philippe approcha aussi de la terre, mais il n’y descendit pas et se tint à l’ancre. L’ambassadeur romain lui ordonna de descendre ; du haut de sa proue il répondit qu’il n’en ferait rien. On lui demanda qui il craignait. « Personne, répliqua-t-il, sinon les dieux immortels ; mais je me défie de la plupart de vous tous, et principalement des Étoliens. » Flaminius supris lui dit que le danger était égal pour tous. « Cela n’est pas tout-à-fait ainsi, reprit Philippe : Phéneas mort, les Étoliens ne manqueront pas d’autres capitaines ; mais si le même accident m’arrivait, il n’y a personne en Macédoine pour prendre ma place. » Ce début ne parut pas de bon augure. Flaminius ne laissa pas de lui demander qu’il s’expliquât sur l’affaire présente, et il n’eut d’autre réponse du roi, sinon que ce n’était point à lui de