Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 4, 1846.djvu/1089

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quante-six, chaque compagnie faisant pour lors à droite par sept, chaque premier rang, en tournant, porte la longueur et l’épaisseur des chevaux en avant du rang, d’autant que les cavaliers qui servent de pivot doivent tourner sur le pied droit du devant de leurs chevaux, autrement dit sur le pied hors montoir, de même que tournerait un homme à pied ; ainsi, outre les douze pieds de distance d’un rang à l’autre, il y a le terrain que le cheval du premier rang occupait depuis les jambes de devant jusqu’à la queue, et le terrain que le cheval du second rang occupait aussi depuis la tête jusqu’aux jambes de devant, ce qui fait ensemble une longueur de cheval, laquelle jointe aux douze pieds de distance d’un rang à l’autre, produit vingt et un pieds. Ainsi, quand lès sept cavaliers du second rang tournent, ils trouvent tout le terrain nécessaire. Le troisième rang trouve la même chose ; et quand l’escadron marche, s’il a bien gardé ses distances d’un rang à l’autre en marchant, quand on lui ordonnera de faire tête à l’ennemi, après avoir tourné, il se réformera très-juste.

La différence qu’il y a, c’est quand on fait à droite par six, le mouvement fait, la distance d’un rang à l’autre n’est que de neuf pieds au lieu de douze, et que les six chevaux, occupant le terrain de sept en marchant, sont plus au large, ce qui est indifférent mais quand ils se remettront en bataille, ils retrouveront juste le terrain qu’ils avaient. Ce mouvement pour la droite se fait également pour la gauche mais pour lors le cavalier qui sert de pivot tourne sur le pied de devant du montoir, qui est le gauche.

Par ce simple mouvement, une ligne de cavalerie si nombreuse qu’elle puisse être, peut tourner pour marcher sur sa droite ou sur sa gauche, dans le temps qu’il faut à six ou sept cavaliers pour décrire un quart de cercle dont la circonférence est de quatre toises et demie : Ainsi, quand on est près de l’ennemi, et qu’on est obligé de s’ouvrir sur sa droite ou sur sa gauche, ce mouvement est le plus juste, le plus prompt et le plus sûr à faire.

Pour faire le demi-tour à droite, qui est le wiederzourück, il n’y a qu’à faire par demi-rang de chaque compagnie, ou autrement par brigade à droite un double caracol qui est un demi-cercle, et pour lors l’escadron fera tête à la queue ; et quand il a marché, si l’on veut le remettre ou lui faire faire encore, par demi-rang de compagnie, à droite un double caracol, au moyen de quoi ces parties ont décrit un cercle qui les remet dans les mêmes places qu’elles avaient avant d’avoir commencé à tourner. Ce qu’il faut seulement observer, c’est qu’en faisant le commandement : par demi-rang de compagnie demi-tour à droite, quand le premier quart de cercle est fait, au lieu d’aller tout de suite pour faire le demi-cercle, il faut s’arrêter un moment pour que les oniciers, qui étaient à la tête, passent à travers les distances que les compagnies ont faites, plutôt que d’aller tourner par les flancs, comme ils font au wiederzourück, et dès qu’ils sont passés, on achève le demi-cercle.

Comme par le demi-tour à droite de l’infanterie, par le wiederzourück de ta cavalerie, et même en faisant tourner par demi-rang de chaque compagnie de cavalerie, pour faire tête à la queue, ce sont toujours les derniers rangs qui deviennent les premiers, et qu’en plusieurs occasions il convient mieux que ce soit la tête des batail-