désarmeront, sauf aux assassins de Clément Thomas et de Lecomte. » C’était se réserver des victimes au choix, se replacer au 18 mars avec la victoire en plus. Le même jour, il dit aux délégués des loges maçonniques : « Adressez-vous à la Commune ; ce qu’il faut, c’est la soumission des insurgés et non la démission du pouvoir légal. » Pour faciliter la soumission, le Journal officiel de Versailles comparait Paris à la plaine de Marathon, récemment infestée par une bande de « brigands et d’assassins » ; le 13, un député, Brunet, ayant demandé au Gouvernement s’il voulait ou non faire la paix avec Paris, l’Assemblée l’ajourna à un mois.
La Ligue ainsi fessée vint le 14, à l’Hôtel-de-Ville. La Commune, étrangère à toutes ces négociations, les laissait entièrement libres et n’avait interdit qu’une réunion annoncée à la Bourse par des Tirards mal déguisés. Elle se contenta d’opposer à la Ligue sa déclaration du 10 : — Vous avez dit que si Versailles restait sourd, tout Paris se lèverait. Versailles est resté sourd : levez-vous. — Pour faire Paris juge, la Commune publia loyalement, dans l’Officiel, le compte rendu des conciliateurs.
CHAPITRE XVI
Pour la seconde fois, la ligne était tracée bien nette. Si l’Hôtel-de-Ville n’avait guère défini la Commune, la bataille, le bombardement, les fureurs versaillaises, les échecs des conciliateurs la montraient nettement