« Il n’est que nécessaire de connaître ce qui s’est passé à Paris et savoir comme nous comment il est mort, tué par les balles des Versaillais, le mardi 23 mai, pour réduire au silence les allégations de M. Saisset.
« Il est donc faux que la mort d’un traître, fusillé le mercredi, ait eu lieu par l’ordre de Dombrowski.
« Il fut, en effet, proposé à votre frère d’entrer en arrangement avec Versailles ; mais il vint aussitôt nous en avertir et dès ce moment il s’occupa sérieusement des avantages militaires qu’il en pourrait tirer contre nos ennemis.
« J’affirme que la conduite de Dombrowski est restée honorable et qu’il est mort avec le courage qui lui était si connu.
« Puissent ces quelques lignes effacer ce que les accusations de M. Saisset ont d’offensant pour la mémoire de celui qui s’est conduit si vaillamment !
« Recevez…
… Avec qui traiter à Paris, disait Louis Blanc…
Voici un extrait du rapport adressé au conseil municipal de Toulouse par les délégués envoyés à Versailles auprès de M. Thiers et des députés de l’Extrême-Gauche pour s’enquérir de la situation :
« Nous allâmes donc nous renseigner auprès des membres de l’Extrême-Gauche : Martin Bernard, le compagnon et l’ami de Barbes, Louis Blanc, Schœlcher, etc.
« M. Louis Blanc nous donna les indications les plus précises : Il est inutile, nous dit-il, d’essayer encore de la conciliation ; il y a une trop grande animosité de part et d’autre. D’ailleurs, avec qui traiter dans Paris ? Trois forces différentes et hostiles se disputent le pouvoir.
« C’est d’abord la Commune, issue d’une élection à laquelle un petit nombre d’électeurs a pris part, composée d’hommes inconnus pour la plupart, d’une capacité et quelquefois même, au moins pour certains, d’une honorabilité douteuse.