Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/206

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femme de Napoléon III porter sur ses épaules la valeur du budget de l’instruction publique…

D. Mais la Constitution…

R. Va toujours. La Constitution est perfectible, rendons-la parfaite. N’est-il pas honteux que les facteurs ruraux, obligés de marcher tous les jours, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il tonne, ne reçoivent que six cents francs pendant que les artistes du coup d’État se prélassent dans leurs châteaux ? — Peu de fonctionnaires et suffisamment payés, telle doit être la règle administrative de la République. — Napoléon III, ayant besoin de créatures, multiplie les emplois, mais le peuple qui n’a pas, lui, de ces préoccupations, peut agir avec économie.

L’État n’a rien à voir aux pensions civiles. Que les fonctionnaires se fassent une retenue sur leurs traitements, fort bien ; mais pourquoi la leur imposer ? N’est-ce pas un emprunt indirect ?

Que signifie l’institution anti-démocratique des caisses d’épargnes ? En outre, le dépositaire est-il bien sûr de retrouver son argent ? Quand on ouvrit ces caisses après la chute de Louis-Philippe, elles étaient vides.