Page:Lissagaray - La Vision de Versailles.djvu/32

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immense dragon. Un point confus et noir s’agite dans le centre. C’est la chambre implacable enveloppée d’une quintuple haie. Les députés ne peuvent marcher, mais les femmes et les enfants les soutiennent sous les épaules.

Et désormais plus un cri, plus un mot. Que ces fédérés recueillis sont terribles ! Les vieilles rues désertes ne les entendent point passer. Le cortège muet prend la route qu’ont suivie si souvent les funèbres fourgons de la prison Saint-Pierre.

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Déjà les silhouettes des mitrailleurs et des mitraillés se confondent dans le lointain et bientôt tous s’engouffrent dans les ombres des buttes de Satory.