Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/274

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taire. De dix à onze heures, dictée : sujet de la dictée tiré du Père Duchesne ; commentaire à l’appui des mots et expressions que les enfants, ne saisissaient pas, eu égard à la naïveté de leur âge. Depuis trois heures, problèmes de calcul roulant toujours sur les opérations militaires de la Commune[1]. »

La presse versaillaise travaillait aussi pour l’étranger. Elle affirma que parmi les papiers saisis à l’École militaire, au Palais-Bourbon et chez Delescluze, se trouvait une correspondance considérable, relative à une conspiration communeuse qui devait éclater à Bruxelles, où l’on appliquerait le même programme incendiaire qu’à Paris. « On savait qu’avant six mois Lyon, Marseille, Barcelone, Turin, Rome, Naples, Vienne, Berlin, Moscou, l’Irlande, l’Espagne et les provinces Danubiennes devaient être en feu[2]. »

Pour éloigner toute commisération des prisonniers, on prouva clair comme le jour que la Commune avait recruté ses troupes parmi les repris de justice. On signalait comme ayant exercé les fonctions de commandant à Belle-

  1. Figaro.
  2. Paris-Journal.