Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ville, le forçat Schumaker, qui depuis plus d’une année se trouvait en Amérique[1]. On disait avoir trouvé à Satory parmi les prisonniers des forçats portant à l’épaule la marque T. P. (et la marque est abolie depuis 40 ans !) On publia des noms d’officiers fédérés fantastiques, parmi lesquels celui de Crapulinski, colonel d’état-major. Des lettres reçues des parquets signalaient, disait-on, la disparition de presque tous les individus soumis à la surveillance de la police. — Donc, ils étaient venus à Paris s’enrôler sous la Commune.

La connivence de ces bandits avec la Prusse était manifeste. M. le général Trochu, qui s’y connaît, le déclara à la tribune. Dornbrowski était un agent de la Prusse. — « Que d’indices déjà ! » s’écriait le Bien Public. Ce billet trouvé rue du Quatre-Septembre : « Charles est parti pour la Prusse ; je vais le rejoindre !! »

Assi était l’agent de Karl Marx, agent secrétaire de M. de Bismark !! (sic.) Brunet avait pour maîtresse la femme de chambre d’un diplomate allemand. Le 21 mars, on avait remarqué aux Tuileries, au Palais-Royal, un grand nombre de promeneurs, dont les travestissements bourgeois

  1. Petite Presse.