Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/32

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nale, ni dissoudre ce fatal Comité, il fallait, usant d’un moyen terme, lui abandonner la garde sédentaire et organiser des volontaires recrutés parmi les bataillons. Ces régiments nouveaux, bien équipés, bien armés, auraient reçu des cadres, non plus élus et dans la dépendance timide de leurs électeurs, mais choisis après examen de la délégation à la Guerre. Au lieu de provoquer à grands frais la création de corps francs, tels que les Vengeurs, les Zouaves, les Enfants de Paris, les Enfants perdus, les Cavaliers, les Garibaldiens (il y en eut plus de 32 comprenant environ 10,000 hommes), et d’éparpiller ainsi des efforts précieux, on aurait dû refondre toutes les activités particulières dans une organisation uniforme. Dès lors, les opérations d’ensemble, qui demandent de la précision et de la discipline, seraient devenues possibles. On ne put, hélas ! obtenir cette discipline même en présence des plus pressants dangers.

Les gardes discutaient les officiers généraux, les officiers supérieurs, et les ordres de leurs sous-officiers. À Issy, le capitaine X, envoyé pour occuper le fort quand même, fut méconnu, chassé. Des patrouilles rebroussaient chemin, malgré leurs officiers, sous prétexte qu’elles