Page:Liszt - F. Chopin, 1879.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fêtes et les vacances, il allait souvent les passer avec eux chez leur mère, la Ps ?eJdalieCzetvvertynska, qui cultivait la musique avec un vrai sentiment de ses beautés et qui bientôt sut découvrir le poëte dans le musicien. La première peut-être, elle fit connaître à Chopin le charme d’être entendu en même temps qu’écouté. La princesse était belle encore et possédait un esprit sympathique, uni à de hautes vertus, à de charmantes qualités. Son salon était un des plus brillans et des plus recherchés de Varsovie ; Chopin y rencontra souvent les femmes les plus distinguées de cette capitale. Il y connut ces séduisantes beautés dont la célébrité était européenne, alors que Varsovie était si enviée pour l’éclat, l’élégance, la grâce de sa société. Il eut l’honneur d’être présenté chez la Psse de Lowicz, par l’entremise de la Psse Czetwertynska ; celle-ci le rapprocha aussi de la Csse Zamoyska, de la Psse Micheline Radziwili, de la Ps8e Thérèse Jablonowska, ces enchanteresses qu’entouraient tant d’autres beautés moins renommées.

Bien jeune encore, il lui arriva de cadencer leurs pas aux accords de son piano. Dans ces réunions, qu’on eût dit des assemblées de fées, il put surprendre bien des fois peut-être, rapidement dévoilés dans le tourbillon de la danse, les secrets de ces cœurs exaltés et tendres ; il put lire sans peine dans ces âmes qui se penchaient avec attrait et amitié vers son adolescence. Là, il put apprendre de quel mélange de levain et de