une compréhensive amitié. L’affectueuse sympathie, dont tant de preuves irrécusables ont été données par cet artiste exclusif pour nos sentimens et notre manière d’envisager l’art, eût adouci les déboires et les lassitudes qui nous attendent encore, comme elles ont encouragé et fortifié nos premières tendances et nos premiers essais.
Puisqu’il nous est échu en partage de rester après eux, nous avons voulu du moins témoigner de la douleur que nous en éprouvons ; nous avons senti l’obligation de déposer l’hommage de nos regrets respectueux sur la tombe du remarquable musicien qui a passé parmi nous. Aujourd’hui que la musique poursuit un développement si général et si grandiose, il nous apparaît à quelques égards semblable à ces peintres du quatorzième et du quinzième siècle, qui resserraient les productions de leur génie sur les marges du parchemin, mais qui en peignaient les miniatures avec des traits d’une si heureuse inspiration, qu’ayant les premiers brisé les raideurs byzantines, ils ont légué ces types ravissans que devaient transporter plus tartl sur leurs toiles et dans leurs fresques, les Francia, les Perugins, les Raphaëls à venir.
Il y eut des peuples chez lesquels, pour conserver la mémoire des grands hommes ou des grands faits, on formait des pyramides composées de pierres que chaque