Page:Liszt - Le Tannhaeuser, paru dans le Journal des débats, 18 mai 1849.djvu/6

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exigences, et c’est à tort qu’aucun autre théâtre ne s’est mis en devoir de le donner jusqu’à présent. Les difficultés qu’il présente seraient aisément abordables pour ceux du premier ordre, et ce qui le prouve, c’est le résultat obtenu par la tentative qui vient d’en être faite.

Une petite capitale, peu populeuse, peu animée, mais qui conserve avec respect les grandes traditions qu’y ont laissées les grands génies dont elle était d’abord la résidence, et plusieurs générations de princes remarquables et distingués ; cette petite capitale, en qui il est facile de reconnaître Weymar, continuant son hospitalité aux belles et grandes choses, a été la première à inaugurer l’enthousiasme de l’Allemagne pour le Tannhaeuser. On l’a donné pour la première fois le jour de la fête de S. A. I. Mme  la grande-duchesse, qu’on célèbre chaque année avec un bonheur sincère, inspiré par les longs bienfaits que répandent autour d’elle, sous toutes les formes, sa constante vigilance aux intérêts de bien-être de ce