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lant de cette Thuringe, qu’on a déjà tant chantée en si beau langage.

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« Sur le sommet de ses collines la triple étoile du Passé ne cesse de répandre ses rayons. Le château de la Wartbourg résonne encore du chant des ménestrels dont le Landgrave Hermann provoquait les poétiques combats. L’ordre de la Palme en mit une aux mains du Duc Guillaume, et le témoin présent à nos esprits dans cet instant solennel, Charles-Auguste sut créer une nouvelle Table-Ronde non moins merveilleuse que l’ancienne  »

« Les voilà qui s’approchent, vivans pour nos cœurs, en magnifique cortége, ces Majestés augustes, ces Princes de la Poésie ! Là, nous voyons le chantre de l’Idéal ; là, le pontife de l’Humanité ; là, l’ami des Grâces et des Muses antiques, et aux milieu d’eux, le créateur d’un monde si beau dans sa richesse, le magicien qui changea en un laurier ombrageant toute la patrie allemande, l’antique et frêle liane de Saxe[1]
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  1. Allusion à la branche de rue qui traverse l’écusson des armes de la maison de Saxe.