davantage, était une tyrannique exigence, Eisa, pour être conséquente, héroïque, admirable et admirée, ne devrait-elle pas persister à savoir, à connaître, à juger, celui qui l’humiliait et l’infériorisait, en espérant d’elle un amour confiant ?… La Fiction guidée par la Poésie, a donc une fois de plus réprésenté ici, comme l’épanouissement suprême du sentiment passionné, comme la fleur et le fruit simultanément éclos de sa riche sève : la Foi dans l’Amour !
Le rideau tombe lorsque Lohengrin quitte la chambre nuptiale, la décoration change et représente le même lieu, qu’au premier acte. Les Seigneurs, Barons, Comtes et Ducs se réunissent à cheval, portant chacun sa bannière avec ses armes et devises, prenant sa place, et y plantant son étendard, autour duquel se rassemble son escadron. Une bruyante parade militaire est exécutée sur le théâtre, par huit trompettes accordées en quatre tons différens, mi-bémol, ré, mi, et fa, faisant leur entrée isolément, chacunes dans leurs tons respectifs, sur une figure de basse continue qui simule le grand tumulte des chevaux, et que tous les instrumens à cordes exécutent à l’unisson. Elle dure sans discontinuer en triolets croches, pendant plus de cent mesures, jusqu’à l’entrée des quatre trompettes du roi, qui à travers tout l’opéra, font retentir la même fanfare lorsqu’il paraît. Cette fois, dès qu’elles arrivent,