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J’ai, parfois, désiré l’aurore
Du jour éclatant et sonore
Qui sonne la gloire et l’honneur ;
Mais je suis retombé rapide,
Avec une nouvelle ride,
À chaque nouvelle douleur !

La gloire est une chose vaine,
Que l’on relient avec orgueil,
Dont l’éblouissement déchaîne
L’amère souffrance et le deuil.
À part ces hommes de génie
Bravant la haine et l’ironie,
Qui vont comme des créateurs
Ensemençant l’humaine foule,
Ignorant même qu’elle roule
Les plus effroyables douleurs !

Il est un chemin plus facile,
Plein de calme et d’humilité :
Sans être grand, soyons utile,
Ayons ce trésor : la bonté !
Peut-être, en notre court passage,
À travers la foudre et l’orage
Laisserons-nous un souvenir ;
Peut-être qu’à l’heure dernière !
Notre âme partira légère
Vers un lumineux avenir !

(Février 1879). Évariste Carrance.


HÉLOÏSE

MONOGRAPHIE


Ignibus ardescens pectoris hospes Amor !


Héloïse, dont le nom est éternellement uni à celui d’Abélard dans les fastes de la tendresse, peut à bon droit