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Page:Littré - Dictionnaire, 1873, T1, A-B.djvu/65

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COMPLÉMENT DE LA PRÉFACE. lix


conservés au g le son dur et à l’n le son qui lui est propre ; dans ce cas, le g est séparé de l’n. stagnant, stag-nan, igné, ig—né.

L, simple comme dans péril, bail, ou double comme dans paille (dans l’un ou l’autre cas avec un i antécédent), forme une articulation qu’on nomme ll mouillées et qui a un son particulier, rendu en espagnol aussi par ll, et en italien par gl (dans l’ancien français, on la rendait souvent par lh ou par li). Je note naturellement cette articulation par ll en ajoutant toujours ll mouillées : ailleurs a-lleur ; bouteille bou-tè-ll’. La juste prononciation des ll mouillées est souvent manquée ; En Flandre, on, fait entendre seulement une l : bou-tè-l’ ; à Paris, on les prononce souvent comme un y : bou-te-ye, a-yeur, partout je préviens contre cette prononciation vicieuse.