Page:Livre de prières, 1852.djvu/223

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prodigue et comme la femme pécheresse lorsqu’ils eurent recours à vous. Perdu comme eux par mes fautes, mais repentant aujourd’hui, ô divin Sauveur, personne ne vous a autant offensé que moi ; mais il n’est point de péchés si grands et si nombreux que votre patience, votre bonté et votre miséricorde, ô mon Dieu, ne surpassent. La clémence de votre miséricorde se répand sur ceux qui font pénitence, les purifie, les fait briller comme des enfants de lumière, et les rend participants de votre divinité. C’est alors que frappant d’étonnement les anges et les hommes, vous vous plaisez souvent à converser avec les pécheurs repentants, comme avec des amis qui vous sont chers. C’est ce qui m’enhardit et me donne des ailes. La profusion de vos grâces fait ma joie et ma terreur : herbe des champs que je suis, je touche au feu, et par un étrange miracle, je me sens ranimé et rafraîchi, semblable à ce buisson ardent du désert, qui brûlait sans se consumer. Je vous adore et vous glorifie, ô mon Dieu, de toute mon âme,