Page:Livre du Chevalier de La Tour Landry.djvu/19

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tuée au confluent du Lot et de la Garonne. Comme Froissart[1] a parlé longuement de ce siège, qui, commencé après Pâques de l’année 1346, cette année le 16 avril, fut levé au plus tard le 22 août[2], il en faut conclure que notre Geoffroy, qui en parle comme un témoin, étoit déjà en état de porter les armes. Nous sommes après cela long-temps sans le rencontrer. Au premier abord, on seroit disposé à le retrouver en 1356 dans le sire de La Tour que Froissart[3], et que le prince Noir dans sa lettre à l’évêque de Worcester sur la bataille de Poitiers[4], mettent au nombre des prisonniers faits par les Anglois ; mais comme Froissart, dans son énumération des seigneurs présents à la bataille, qu’il donne un peu avant[5], met un sire de La Tour parmi les nobles d’Auvergne, il est probable que c’est de celui-là qu’il s’agit[6], et non

  1. Ed. Buchon, t. I, liv. i, part. 1re, p. 212-63.
  2. Histoire du Languedoc de Dom Vic et de Dom Vaissette, livre xxxj, § 18 à 22 ; éd. in-fol., t. IV, p. 259-62 ; éd. in-8º, t. VII, p. 161-3.
  3. Froissart, éd. Buchon, liv. i, part. ij, chap. xlij, tome I, p. 351.
  4. Archœologia Britannica, in-4º, I, p. 213; et Buchon, I, 355, à la note. — Le prince de Galles le met parmi les bannerets ; et c’était aussi le titre du nôtre, ce qui rendroit l’erreur encore plus facile.
  5. Froissart, Ibid., ch. xl, p. 350.
  6. C’est de lui encore qu’il est question dans le grand poème de Bertrand Du Guesclin, par Cuveliers, comme étant l’un de ceux qui se joignent au duc de Berry (1372) pour aller faire le siège de Sainte-Sevère,
    Le signeur de La Tour en Auvergne fivé.
    Plus loin on l’appelle
    Le signeur de La Tour qu’en Auvergne fut né.
    (Collect. des docum. inédits, Chronique de Du Guesclin, publiée