Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ils marcheraient sur ses traces, et ils imiteraient la conduite de ce prince de paix qui, lorsqu’il envoya ses soldats pour subjuguer les nations et les faire entrer dans son Église, ne les arma ni d’épées ni d’aucun instrument charnel, mais les revêtit de l’Évangile de paix, et de la sainteté des mœurs. C’était là sa méthode et il n'en avait pas d'autre: nous n'ignorons pas même que si les infidèles devaient être convertis par la force, si les aveugles ou les obstinés devaient être amenés à la vérité par des armées de soldats, il lui était beaucoup plus facile d’en venir à bout avec des légions célestes, qu’aucun des fils de l’église, quelque puissant qu’il soit, avec tous ses dragons.

La tolérance, en faveur de ceux qui diffèrent des autres en matière de religion, est si conforme à l’évangile