Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/178

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ou les articles de foi, nous traiterons séparément de l’un et de l’autre, afin de donner une idée plus claire et plus exacte de la tolérance.

A l’égard du culte extérieur, je soutiens que le magistrat n’a nul droit d’établir aucunes cérémonies religieuses dans son Église, et encore moins dans les assemblées des autres ; non seulement parce que ces sociétés sont libres, mais aussi parce que tout ce qui regarde le culte de Dieu, ne peut être approuvé qu’autant que ses adorateurs croient qu’il lui est agréable. Tout ce qui se fait sans cette persuasion, ne saurait lui plaire, et devient illégitime. N’est-ce pas d’ailleurs une contradiction manifeste, si vous accordez à un homme la liberté du choix sur la religion, dont le but est de plaire à Dieu, et que vous lui commandiez en même temps de lui deplaire par un culte qu’il croit indigne