Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/180

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et le culte de Dieu, parce qu’alors elles n’ont aucune liaison avec les affaires civiles. Il ne s’agit dans l’Église que du salut des âmes, et il n’importe point à l’État, ni à personne, que l’on y suive tels ou tels rites. L’observance ou l’omission de quelques cérémonies ne peut faire aucun préjudice à la vie, à la liberté, ou aux biens des autres. Par exemple, supposé que ce soit une chose indifférente de laver un enfant qui vient de naître, et qu’il soit permis au magistrat d’établir cette coutume par une loi, sous prétexte que cette ablution est utile aux enfants pour les guérir d’une maladie à laquelle ils sont sujets, ou les en garantir ; me dira-t-on là-dessus que le magistrat a le même droit d’ordonner aux prêtres de baptiser les enfants sur les sacrés fonts, ou de les initier à quelques mystères ?