Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Qui ne voit, au premier coup d’œil, que ce sont des choses tout à fait opposées ? L’on n’a qu’à mettre dans ce cas l’enfant d’un juif, et la chose parlera d’elle-même. D'ailleurs rien n'empêche qu’un prince chrétien n’ait des juifs au nombre de ses sujets ? Si vous croyez donc qu’il est injuste d’en agir de cette manière avec un juif dans une chose qui est indifférente de sa nature, et qu’on ne doit pas le contraindre à pratiquer un culte religieux qu’il désapprouve, d'où vient que vous exigez cette soumission d’un chrétien ?

3. Il n’y a point d’autorité humaine qui puisse introduire des choses indifférentes de leur nature dans le culte qu’on rend à Dieu, par cela même qu’elles sont indifférentes, qu'elles n’ont ainsi aucune vertu propre et naturelle d’apaiser la divinité et de nous la rendre favorable,