Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/184

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des bêtes et qu’on en répandît le sang dans les temples ; qu’on fit des lustrations, et plusieurs autres choses de cette nature, qui, bien qu’indifférentes en elles-mêmes, sont aussi abominables à Dieu, que l’était autrefois le sacrifice d’un chien, lorsqu'on les introduit dans son culte, sans qu'il en ait donné un ordre positif ? Car quelle différence y a-t-il entre un chien et un bouc, par rapport à la nature divine, qui est également éloignée de toute sorte de matière, si ce n’est qu’elle voulait admettre le dernier des animaux dans le culte qu’on lui rendait, et en bannir l’autre. Vous voyez par là, que les choses indifférentes en elles-mêmes, quoique soumises en général au pouvoir du magistrat civil, ne sauraient, sous ce prétexte, être incorporées dans le service divin, ni être enjointes aux sociétés religieuses,