parce qu’elles ne sont plus indifférentes, d'abord qu’on les tourne à un usage sacré. Celui qui adore Dieu, le fait dans la vue de lui plaire et d’obtenir sa faveur ; mais il ne saurait y parvenir si, par l’ordre du magistrat, il offre un culte à Dieu, qu’il croit lui être désagréable, parce qu’il ne l’a pas commandé lui-même. Bien loin de lui plaire et d’apaiser son indignation, c’est l’irriter par un mépris manifeste, qui est incompatible avec la nature du culte qu’on lui doit.
Mais si les hommes, m'objecterez-vous, ne peuvent rien prescrire dans le culte religieux, d’où vient qu’on permet aux Églises de fixer le temps, le lieu et plusieurs autres choses qui regardent le culte public ? Je réponds qu’il faut distinguer ici ce qui fait partie du culte, d’avec ce qui n’en est qu’une simple circonstance. Tout ce qu’on croit être exigé