Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/186

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de Dieu même et lui être agréable, fait partie de son culte et devient par là nécessaire. Mais les circonstances, quoiqu’on ne puisse pas les séparer absolument du culte, ne sont point fixes ni déterminées, et c’est ce qui les rend indifférentes. Par exemple, le lieu où l’on doit adorer, le temps auquel on doit se trouver aux assemblées publiques, les habits et la posture des adorateurs, sont des circonstances de cet ordre, lorsque Dieu ne les a point prescrites. Mais, chez les Juifs, tout cela faisait partie de leur culte ; et, s’il venait à y manquer la moindre chose, ou qu'il y eut quelque défaut, ils ne pouvaient pas se flatter qu’il serait agréable à Dieu. Il n’en est pas de même à l’égard des chrétiens, que l’Évangile a délivrés du joug des cérémonies ; ce ne sont pour eux que de simples circonstances, qu’il est permis à chaque