Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/222

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dans tout ce qui regarde le spirituel, et dans tout ce qui peut y avoir quelque rapport, insinue tout ce qu’il veut aux membres de son Église, ou le leur commande même sous peine de la damnation éternelle. Ne serait-il pas ridicule qu’un mahométan prétendit être le bon et fidèle sujet d’un prince chrétien, s’il avouait d’un autre côté qu’il doit une obéissance aveugle au moufti de Constantinople, qui est soumis lui-même aux ordres de l’empereur ottoman, dont la volonté lui sert de règle dans tous les faux oracles qu’il prononce sur le chapitre de sa religion ? Mais ce Turc ne renoncerait-il pas plus ouvertement à la société chrétienne où il se trouve, s’il reconnaissait que la même personne est tout à la fois le souverain de l’État et le chef de son Église ?

(4) Enfin, ceux qui nient l’existence d’un Dieu, ne doivent pas être