Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/227

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D’un autre côté, si quelques personnes font des assemblées clandestines, pour servir Dieu à leur manière, qui doit-on blâmer, je vous prie, ou ceux qui les célèbrent, ou ceux qui s’y opposent ? Mais la communion du même culte, insisterez-vous, unit étroitement les esprits, et c’est ce qui la rend beaucoup plus dangereuse. Je vous dirai à mon tour ; si cela est, d’où vient que le magistrat n’appréhende pas la même chose de la part de son Église, et qu’il ne lui défend pas de s’assembler ? Est-ce parce qu’il en est le chef et l’un de ses membres ? Mais n’est-il pas aussi le chef et l’un des membres de tout le peuple ? Avouons la vérité : il craint les Églises non conformistes, et non pas la sienne, parce qu’il protège celle-ci et la comble de ses faveurs, pendant qu’il maltraite et opprime les autres : parce qu’il