Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ne peut-on pas être de la même opinion sur le culte de Dieu et le salut de l'âme, sans conspirer d'abord contre l’État, et ne voit-on pas tous les jours que moins les sectes ont la liberté de s’assembler en public, plus elles sont unies à l'égard de leurs sentiments ? Mais il est permis à tout le monde, ajouterez-vous, de se trouver aux assemblées, où il ne s’agit que de la police et du civil, au lieu qu’il n’y a que les sectaires qui se rendent à leurs conventicules, où il est ainsi facile de tramer des machinations secrètes au préjudice de l’État. Ce que vous avancez là, n’est pas trop sûr, puisqu’il y a des assemblées où l’on n'admet point toute sorte de gens. Par exemple, celles qui se font dans les collèges, et dans les maisons qui appartiennent aux corps des métiers, sont de cette nature.