Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/268

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tous les jours. Au contraire, on avouëra sans doute qu’ils n’aprochent pas de cette étenduë d’Esprit, qui fait l’ornement d’un Homme devoué à la Verité, secouru par l’étude des belles Lettres, & accoutumé à un Examen libre des differentes Opinions de tous les Partis. Que ceux-là donc qui aspirent à découvrir la verité dans toute son étenduë, ne bornent pas leurs regards à ce qui les environne de si près, & qu’ils ne s’imaginent point qu’elle ne se trouve que dans les Sciences qu’ils étudient, & dans les Livres qu’ils lisent. Condamner les Notions des autres, avant que de les avoir examinées, ce n’est pas montrer qu’elles sont obscures, mais c’est se crever les yeux, pour n’y pas voir.[1] Eprouvez toutes choses, retenez ce qui est bon, est un Precepte qui vient du Pere de

la
  1. i Thess. v : 21.