Page:Lockroy - Lettres sur la marine française, paru dans Le Temps, 25 août 1903.djvu/8

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eût l’apparence d’être homogène. Et, comme parmi ces croiseurs il s’en trouvait un à très grande vitesse et que ce croiseur avait une frère doté d’une vitesse analogue, on s’est empressé d’envoyer le frère à Saïgon. Pour la flottille, mêmes procédés. Comme c’est dans la Manche et l’Océan que les sous-marins sont les plus nécessaires, c’est surtout en vue de la navigation dans la Méditerranée qu’on a construit des sous-marins. La plupart d’entre eux, incapables de lutter contre les courants des mers à marée, ne pourraient rendre de service dans le Nord ou dans l’Ouest. Que dire des torpilleurs ? On constate, le budget en main, que, malgré la volonté des Chambres, on n’a mis en chantier qu’un seul torpilleur en 1902. La liste des constructions neuves en comportait douze ou quinze. Que sont devenus les autres ? Ils sont restés dans les cartons. N’est-ce pas une chose étonnante et qui peint le régime actuel ? Tandis que, devant le Parlement, on déclare que les torpilleurs sont notre seule ressource et que c’est seulement avec des torpilleurs