son attitude à l’égard de la Loi, ne retenait-il pas l’Ancien Testament comme une source de vérité ? S’il n’a point formulé de dogme, il a orienté l’Eglise sur la pente du développement dogmatique [1].
Toutefois, ce développement, selon M. Harnack, est proprement grec, et l’influence directe de la pensée grecque sur la pensée chrétienne se fait sentir vers Fan 130. Jean avait bien écrit que Jésus était le Logos, mais « il n’avait pas fait de cette proposition la base de toute spéculation sur le Christ [2] ». Après lui vinrent des docteurs enseignant que Jésus-Christ avait été l’apparition corporelle du Logos, et cette idée remplaça la notion inintelligible du Messie. « Elle donnait à un fait historique un sens métaphysique ; elle introduisait dans la cosmologie et dans la philosophie de la religion une personne qui avait paru dans l’espace et le temps [3]. » Cette identification amena les penseurs grecs au christianisme. Mais la crise gnostique obligea l’Eglise à tracer les limites de ce