Page:Loisy - L'évangile et l'église, 1904.djvu/282

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une forme, des actes aussi disparates que le baptême et le contrat matrimonial, l’absolution des péchés et l’extrême-onction. Toutes ces choses existaient, plus vivantes en elles-mêmes que dans la description étudiée que l’on essayait d’en faire, et elles n’ont pas cessé de déborder cette description, qui est, par rapport à elles, ce que serait une formule anatomique incomplète, relativement à un organisme réel. Envisagé historiquement, le développement de cet organisme accuse un effort persévérant du christianisme pour pénétrer de son esprit toute l’existence de l’homme. Cet effort n’appartient-il pas à l’essence d’une religion parfaite, et faut-il s’étonner qu’une religion qui a pris à elle, d’une manière absolue, non seulement son fondateur, mais les premières générations de ses adhérents, en leur demandant le sacrifice de leur vie, n’ait, pour ainsi dire, laissé en dehors de son action aucune partie de l’homme ni de la vie humaine ?

Elle considère l’homme comme lui appartenant tout entier. Cette prise de possession est figurée, d'une certaine manière, par tous les sacrements, et elle avait besoin de l’être. Le christianisme n'a pas échappé à la nécessité du symbole, qui est