Aller au contenu

Page:London - Contes des mers du Sud, trad. Postif et Gruyer, 1948.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tous les hommes scrutaient également des yeux

l’atmosphère opaque et splendide, pour y chercher cette terre bienheureuse.

Chacun d’eux était à son poste, prêt à donner, pour la manœuvre finale, ce qui lui restait de force.

Une autre heure s’écoula. Rien, toujours rien n’apparaissait.

« Et si nous manquons Mangareva ? » demanda brusquement à Mac Coy le capitaine Davenport.

« Nous laisserons courir. C’est tout ce que nous pouvons faire. Nous finirons bien par arriver quelque part.

« Théoriquement, notre direction était bonne. Mais, parmi les Pomotou, il faut toujours compter avec les courants, sous l’influence desquels dévient les navires. Tel a été notre cas.

« C’est pourquoi, d’ailleurs, ces îles furent longtemps nommées « l’Archipel Perfide ».

Le capitaine Davenport, le second et Mac Coy redescendirent sur le pont et regagnèrent la dunette.

« Je causais, un jour, à Sydney, dit Mr Konig, avec un vieux marin qui avait passé sa vie à commercer dans ces diables d’îles.

« Il me contait que l’assurance y est, pour les voiliers, de dix-huit pour cent.

— Tout à fait exact, approuva Mac Coy, avec un sourire, Encore beaucoup de compagnies deman-