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Page:London - Contes des mers du Sud, trad. Postif et Gruyer, 1948.djvu/40

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À quatre heures de l’après-midi, les vigies signalèrent, sur l’horizon, des cocotiers. Les arbres semblaient sortir de l’Eau. Un peu plus tard, se dessina la terre plate d’un atoll.

« Je sais maintenant où nous sommes, déclara Mac Coy en baissant sa jumelle.

« Ceci est l’île Résolution, capitaine. Nous nous trouvons à quarante-cinq milles au-delà de l’île Hao.

— Alors tenez-vous prêt à échouer là le navire. »

La phrase fatidique retomba des lèvres de Mac Coy :

« Pas d’accès au lagon, que pour des pirogues.

« Maintenant, toutefois, que nous avons repéré notre position, nous pouvons sans inconvénient aucun courir vers Barclay-de-Tolley, qui possède un havre excellent.

« Avec cette brise, nous y serons immanquablement à neuf heures, demain matin. »

Le capitaine Davenport consulta la carte et pesa le pour et le contre.

Mac Coy coupa court à ses hésitations.

« Si, Capitaine, nous échouons ici le navire, nous serons contraints de faire de toute façon, dans les canots, le voyage de Barclay-de-Tolley. »

Le capitaine Davenport se résigna et, comme l’avait promis Mac Coy, Barclay-de-Tolley, avec ses cocotiers, apparut sur l’horizon le jour suivant, à l’heure indiquée.

Mais le vent était tombé, un courant malencontreux tirait vers l’Ouest le navire, et des heures durant le Pyrénéen essaya vainement de rallier l’île.

Le capitaine Davenport lui-même, le second,