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Page:London - Contes des mers du Sud, trad. Postif et Gruyer, 1948.djvu/41

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Mac Coy, le cuisinier et le stewart, afin de galvaniser l’équipage, aidèrent à la manœuvre.

Tout fut inutile et Barclay-de-Tolley s’évanouit comme un rêve.

Du coup, les hommes déclarèrent qu’ils n’iraient pas plus loin. Leur résolution était prise, et bien prise, d’abandonner le navire, qui allait sauter d’un moment à l’autre, de mettre les canots à la mer et d’y prendre place.

Le vent et les courants les emporteraient ils ne savaient où ? Peu leur importait ! Et s’ils devenaient la proie des requins, Ce serait encore une fin meilleure que celle qui les attendait.

Ils se préparaient à agir comme ils disaient et ils se dirigeaient vers les portemanteaux auxquels étaient suspendues les embarcations.

Le capitaine Davenport et Mr Konig tentèrent en vain de s’interposer. Ils furent bousculés sans vergogne.

Les deux officiers mirent revolver au poing et le sang allait certainement couler, lorsque résonna l’ineffable voix de tourterelle.

« Mes chers amis, disait-elle, je vous prie, je vous supplie de patienter encore un peu.

« Nous avons maintenant, échelonné devant nous en arc de cercle, tout un chapelet d’îles, avec des atterrages de premier ordre.

« Voulez-vous leurs noms ? C’est Makémo, à soixante-quinze milles Sud-Ouest, Son lagon, auquel conduit un profond chenal, mesure trente milles de long.

« Puis, encore un peu plus à l’Ouest, à quel-