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Page:London - En pays lointain.djvu/191

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MÉPRIS DE FEMMES

I

Ce fut une très regrettable méprise qui dressa, l’une contre l’autre, Freda et Mrs Eppingwell.

Bien que la cause même de leur désaccord ne fût connue que de quelques hommes, l’aventure, malgré le nombre des années écoulées depuis, n’est oubliée de personne, et elle restera probablement encore longtemps gravée dans le souvenir.

Freda, danseuse de profession, était Grecque d’origine. C’est du moins ce que l’on disait : mais la violente énergie de ses traits et la lueur infernale de son regard pouvaient bien en faire douter.

Elle possédait les plus belles fourrures de toute la contrée, du Chilcoot à Saint-Michaël ; et son nom voltigeait sur toutes les lèvres.

Mrs Eppingwell, femme d’un capitaine, était aussi une étoile sociale de première grandeur. Dans la société la plus select de Dawson, la « clique officielle », comme la qualifiait avec dépit ceux qui en étaient exclus, cette belle personne jetait son éclat.

L’Indien Sitka Charley avait eu une fois l’occasion