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MÉPRIS DE FEMMES

corser ses moyens de séduction. Floyd n’y entendait point malice ; et quand il se sentit vaincu, on l’eût fort embarrassé en lui demandant ce qui lui plaisait en elle. Le fait est que chaque jour il subissait davantage l’influence de Freda ; et on les vit très fréquemment en promenade dans son traîneau.

C’est de là que provint le malentendu qui fait le nœud de cette histoire.

Des bruits plus précis et plus consistants coururent, où le nom de la danseuse fut prononcé ; et ils parvinrent aux oreilles de Mrs  Eppingwell.

Mrs  Eppingwell, elle aussi, songeait à la pauvre Flossie, foulant la neige durant d’interminables heures, les pieds meurtris par les mocassins. Elle se mit à inviter fréquemment Floyd Vanderlip à prendre le thé chez elle, au flanc de la colline.

Nul avant lui n’avait été poursuivi de la sorte.

Trois femmes ! et quelles femmes… se disputaient son cœur, tandis qu’une quatrième arrivait pour faire valoir ses droits.

Mais revenons à Mrs  Eppingwell et au malentendu.

La femme du capitaine chercha à sonder Sitka Charley qui connaissait la jeune Grecque à qui il avait vendu assez récemment des chiens. Mais au lieu de prononcer le nom de Freda, elle se contenta de la désigner sous l’appellation : « Cette… Hum… horrible femme. »

Sitka Charley crut qu’elle faisait ainsi allusion à la Liszanyi qui occupait sa pensée à cet instant même. Il répéta donc comme un écho :