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Page:London - En pays lointain.djvu/47

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YAN, L'IRRÉDUCTIBLE

pour en faire pendre une douzaine ! jeta Bill le Rouge.

— T’en fais pas, Bill. Je causerai après avec toi. C’est autre chose que je veux savoir de Kentucky… Et si le juge Lynch ne pend pas cet individu, qu’est-ce qui arrive ?

— Dans ce cas, l’homme est libre, et ses mains sont lavées du sang qu’il a versé. De plus, Monsieur, il est dit pour mémoire dans le texte de notre grande et glorieuse Constitution, que nul ne peut être poursuivi, au péril de sa vie, deux fois pour un seul et même crime, ni en fait ni en paroles.

— Et on n’a pas le droit de tirer sur lui, de l’assommer à coups de bâton ou de lui faire autre mal ?

— Non, Monsieur !

— Bon ! Vous entendez ce que dit Kentucky, têtes de pioches que vous êtes tous ! Maintenant, c’est à Bill que je m’adresse Tu connais ton affaire. Bill, et tu vas me pendre tout chaud, n’est-ce pas ? Qu’en dis-tu ?

— Tu peux parier sur ta vie, Yan, que si tu ne nous cherches plus d’histoires, tu auras lieu d’être satisfait de mon travail. Je sais y faire.

— Tu as de la tête, Bill, et tu as retenu pas mal de choses. Alors, tu sais que deux et un font trois, pas vrai ?

Bill en convint d’un signe de tête.

— Quand tu as deux choses, ce n’est pas trois, pas vrai ? Alors suivez-moi bien, et je vais m’expliquer. Pour une pendaison, il faut trois choses : il